DSF demande à la Cour des comptes de rectifier son rapport

Cet article est paru en premier sur https://www.affiches.fr/

Après un rapport salé de la Cour des comptes sur la situation des stations montagnardes, puis une réponse collective des principaux acteurs de la montagne (voir les éditions des 9 et 16 février 2024 des Affiches), Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France (DSF), a adressé le 14 mars dernier une lettre au président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, pour demander « la correction d’un certain nombre de points du rapport », puis de transmettre « ces éléments auprès de la presse, à qui des informations erronées ont été transmises ». Sur près de 18 pages, le président de DSF détaille point par point toutes « les inexactitudes, imprécisions, insuffisances et présentation trompeuse de la situation [qui] sont susceptibles de porter préjudice aux adhérents de notre organisation professionnelle, confrontés à une prise de position publique ». En tout huit points sont abordés, concernant plus d’une vingtaine d’affirmations présentes dans le rapport de la Cour des comptes.

Beaucoup d’affirmations fausses

Pour étayer ses propos, outre son expertise, le président de DSF s’appuie sur les rapports des différentes Chambres régionales, ainsi que sur les études réalisées par Climsnow (Météo-France/Inrae/Dianeige). Là où la Cour des comptes mentionne « quelques stations [qui] pourraient espérer poursuivre l’exploitation au-delà de 2050 », Alexandre Maulin parle d’au minimum 59 stations, concentrant déjà « 80 % de la fréquentation nationale. Ces stations ne sont d’ailleurs pas les seules à pouvoir espérer poursuivre l’exploitation de leur domaine skiable après 2050, […] en s’appuyant de manière valable sur la neige de culture », soutient-il. Idem en ce qui concerne la production de celle-ci, où la Cour des comptes estime que « l’impact de la production de neige sur les ressources en eau apparaît sous-estimé dans de nombreux territoires », allant même jusqu’à parler de conflits d’usage, comme à Chamrousse. « Il n’y a pas eu, dans l’histoire de Chamrousse […], de conflit d’usage pour l’eau entre la neige de culture et les autres usages cités », réplique alors Alexandre Maulin. Quant aux « délégataires [qui] n’ont que peu d’intérêt à gérer la transition si le ski n’est plus suffisamment rentable », cités par la Cour des comptes, prenant l’exemple de Saint-Pierre-de-Chartreuse, la station a « toujours été exploitée par des structures publiques », défend le directeur de DSF. Malgré le nombre élevé de points à rectifier, il se dit néanmoins « disponible pour échanger sur le rapport [et ses] demandes de modifications ».

L’article DSF demande à la Cour des comptes de rectifier son rapport est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*