Ninkasi lance une nouvelle vague de franchises extra-régionale

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Les émotions s’enchaînent pour la brasserie et les restaurants Ninkasi. Ouverture d’une nouvelle brasserie il y a quelques mois, fermeture du flagship de Gerland pour deux ans, nouvelle franchise à la place du Hard Rock Café de Lyon, nouveaux contenants, nouveaux produits, lancement de la distribution en national. Cela fait déjà beaucoup. Mais Ninkasi lance surtout une nouvelle vague de franchises extra-régionale.

L’essentiel :

  • Ninkasi a fait le gros dos ces dernières années pour résister à la baisse de fréquentation covid, à la hausse des salaires, des matières premières et de l’énergie
  • Après son coup magistral en février réalisé en prenant la place du Hard Rock Café en Presqu’île lyonnaise, l’enseigne relance l’ouverture de franchises, en dehors de la région, à Montpellier, Lille, Metz, Rennes et Besançon (plus Grenoble).

C’était le coup de théâtre du mois de février : le Hard Rock Café de Lyon 2ème, en redressement judiciaire depuis quelques semaines, devenait Ninkasi, grâce au changement de franchise sollicité par les associés de l’établissement Thibault Salvat et Mathieu Cochard et validé par le tribunal de commerce dans le plan de redressement. Quelques rapides travaux ont été réalisés pour mettre les 900 m² de l’établissement aux couleurs du Ninkasi, réaménager le bar, optimiser l’espace et supprimer la boutique. Résultat, le nombre de places assises passe de 120 à … 250 ! Plus 100 chaises en terrasse. Mathieu Cochard est un peu crispé tout de même car la jauge du Hard Rock n’était jamais pleine. Mais l’enseigne Ninkasi devrait attirer davantage. C’est une nécessité économique, dans la mesure où le panier moyen sera moins important. En année complète, l’objectif de chiffre d’affaires est de 3,6 millions d’euros (avec 35 personnes) quand le Hard Rock était tombé à 3 millions en 2023.

Mais le chiffre d’affaires ne fait pas tout. Le coût de la franchise Ninkasi sera moins important. Et surtout, pour réussir leur redressement, les deux associés doivent absolument réussir à convaincre le propriétaire des locaux, le fonds Amundi, de revenir au loyer de départ qui avait progressé de 25 % ces dernières années !

Quatrième tentative Ninkasi en Presqu’île

Pour le franchiseur Ninkasi, cette nouvelle aventure est aussi un challenge car il s’agit de son plus grand établissement. Il arrive au meilleur moment pour remplacer l’établissement historique de Gerland, fermé pour démolition-reconstruction et qui allait laisser un grand vide au niveau musical. Avec le local de l’ancien Hard Rock, Ninkasi récupère une salle de concert pouvant accueillir 300 personnes et que l’enseigne va faire vivre avec une intense programmation.

C’est aussi peut-être une façon de conjurer le sort pour le président-fondateur Christophe Fargier, qui a déjà eu trois établissements en Presqu’île, tous fermés. Et c’est aussi un signal fort donné à la franchise en tant que telle. « 2023 n’a pas été une bonne année concernant le développement du réseau », concède-t-il, « 2024 sera meilleure ».

Et pour cause, les projets sont nombreux.

Six nouvelles franchises dans les prochains mois

Actuellement, on compte 26 restaurants Ninkasi dont 23 en Auvergne-Rhône-Alpes, 2 en Bretagne et 1 en Normandie : 9 sont exploités en propre et 17 en franchise. La nouvelle brasserie de Tarare désormais en service, permettant de produire davantage, de nouveaux établissements peuvent être alimentés. Et c’est ce qui va arriver rapidement. D’ici l’été, deux franchises arriveront à Montpellier et Lille (sur 700 m² près du grand stade). Les villes de Metz et Besançon seront investies au début de l’automne puis Grenoble et Rennes en fin d’année. « Avec de bons projets, les banques sont ok », précise Camille Vial, responsable du développement, qui travaille toujours sur une implantation à Roanne (projet urbain retardé) et à Paris.

La brasserie, qui est aussi une distillerie, sera aussi sollicitée pour assumer les volumes de vente qui vont découler d’un nouveau contrat de distribution en national avec la société IBB. Les nouveaux produits devraient aussi booster la production et les ventes : le format canette récemment apparu et qui se développe bien auprès des jeunes, les nouvelles bières, le nouveau cidre houblonné et les nouveaux spiritueux dédiés aux cocktails.

À ce jour, le chiffre d’affaires du groupe (26 M€ en 2023, +7 %) est réalisé pour un tiers par la fabrication de boissons. « Demain, ce sera deux tiers », affirme Christophe Fargier qui indique que 75 % des ventes de boissons sont déjà réalisées hors restauration.

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