Damien Arnaud : « C’est une première édition test »

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Fini l’Esplanade de Grenoble. Le festival Magic Bus, organisé par l’association Retour de scène, quitte son site historique pour une édition itinérante, du 27 avril au 4 mai. Damien Arnaud, programmateur, revient sur ce changement.

Le Magic Bus quitte l’Esplanade de Grenoble. Pourquoi ?

D.A. D’abord, nous avions des problèmes avec le voisinage. Les amplitudes horaires avaient donc été réduites d’année en année, impactant la rentabilité. Les installations devenaient aussi de plus en plus chères, avec l’augmentation des postes de dépenses : technique, sécurité… Résultat, le festival était un peu déficitaire. Et je ne parle pas des risques météo… Le Magic Bus est né il y a vingt-trois ans, quand il n’y avait quasiment pas de salles de concert à Grenoble. C’est une première édition test qui va se produire dans différents lieux partenaires.

En multipliant les sites, n’avez-vous pas peur de perdre l’ambiance du festival ?

D.A. L’ambiance en plein air était chère aux bénévoles et aux festivaliers. C’est pour cela que nous avons mis du temps à prendre cette décision, un peu à contrecœur. Pour garder ce format, il aurait fallu faire grossir encore plus le festival et avoir plus de billetterie, mais cela sortait du projet de l’association et du festival. Les prochaines années, nous aimerions utiliser les extérieurs des salles et le campus universitaire.

Une chose qui ne change pas, c’est la place laissée aux musiques actuelles…

D.A. Oui, les fondamentaux sont même renforcés. Grâce à la diversité des lieux, nous avons pu nous recentrer sur ce que nous voulions faire. La Cuvée grenobloise occupe une place importante. On retrouve d’ailleurs des groupes locaux dans les premières parties, voire des soirées entières.

Quels seront les temps forts ?

D.A. Le 27 avril, ce sera la journée d’ouverture, dans le quartier Flaubert. On aura un open air électro à La Correspondance, puis un concert punk rock à La Bifurk, avec notamment le groupe local Resto Basket qui sortira son album à cette occasion. Le 30 avril, il y aura une soirée gratuite à La Bobine avec un apéro mix et un concert 100 % Cuvée grenobloise. Enfin, le concert de clôture se déroulera à L’Ilyade avec de la musique latine, en compagnie de La Yegros, Luiza et Maria Luma.

Le groupe Zoufris Maracas sera aussi de retour…

D.A. Oui, ce sera bien sûr un autre temps fort, à La Belle Électrique, le 3 mai. Les membres connaissent bien le festival. Ils seront associés aux groupes locaux Teriya Silo et La Fiancée Animale.

Quel est l’objectif de cette édition ?

D.A. Nous voulons amorcer ce tournant pour le festival, tester différents formats et impulser des idées pour la suite, en ayant toujours à cœur de faire jouer des groupes locaux émergents. Et puis, le festival est un peu plus accessible, car plusieurs rendez-vous sont gratuits, à La Correspondance, à La Bobine, sur le campus…

En 2023, la parité n’était pas au rendez-vous. Qu’en est-il cette année ?

D.A. Sur un festival, quand il y a une question de rentabilité importante, il est plus compliqué d’arriver à la parité, car il y a moins de projets féminins et encore moins de projets qui, malheureusement, remplissent des salles de concert. Cette année, nous sommes sur des formats plus transversaux et moins contraints par la billetterie. Et puis, même s’ils restent minoritaires, nous constatons une augmentation des projets féminins dans la Cuvée grenobloise, ce qui se traduit ensuite au Magic Bus. Ainsi, 60 % de la programmation a un lead féminin ou mixte et sur les 70 artistes sur scène, 30 % sont des femmes.

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