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Améliorer la performance énergétique des bâtiments, mieux gérer l’eau, former les agents et les élus à la transition écologique… Ce 28 septembre, dans le cadre du conseil municipal, la Ville de Lyon a présenté son nouveau Plan Climat Air Energie 2030 et son Pacte Climat 2030.
Sélectionnée en 2022 par la commission européenne dans le cadre du programme « 100 Villes climatiquement neutres en 2030 », la Ville a forgé une nouvelle feuille de route, plus ambitieuse, pour atteindre son objectif : être neutre en carbone d’ici 2030.
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Imaginé par une agora composé de 60 partenaires (des entreprises et des associations lyonnaises entre autres), le projet présente 16 engagements et une trentaine de pistes d’actions à destination des pouvoirs publics : renforcer la sobriété énergétique, travailler sur la mutualisation des transports, promouvoir le reconditionnement…
Aller plus loin dans l’engagement climatique
« Entre fin 2019 et 2022, notre consommation d’énergie a baissé de de 14,7%, et de 16,6% pour nos émissions gaz à effet serre. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut amplifier cette dynamique », a appuyé Sylvain Godinot, adjoint à la transition écologique (EELV), « et continuer d’intégrer les enjeux climatiques sur tous les pans de nos politiques publiques. Ce pacte sera la boussole de notre mandat ».
Particulièrement dense, ce document de presque 100 pages n’a pas semblé convaincre l’opposition. « Il y a un risque d’imposture si des garanties ne sont pas prises », a interpellé la conseillère municipale Pour Lyon Delphine Borbon. « Le périmètre est flou et la ville de Lyon n’a pas les compétences pour entraîner des démarches efficaces. Comment parler de neutralité carbone si la vallée de la chimie ne suit pas le processus ? Il n’y a aucun moyen de quantifier, d’évaluer et donc de faire progresser ce plan », a cinglé l’élue.
Flou et sans garanties ?
Même son de cloche du côté de Laurence Crozier (Droite, Centre et Indépendants). Lors de son intervention au conseil, l’élue du 6e arrondissement a lu, avec un sarcasme non dissimulé, un extrait du Pacte mettant en scène le Lyon du futur, avec des enfants riants et papillons volants. « On veut une transition pragmatique et non pas une construction intellectuelle happy few. Pourquoi ne pas vous consacrer aux vraies compétences de la ville ? », a tranché l’adjointe, dont le groupe s’est abstenu lors du vote.
Sylvain Godinot s’est défendu : « Il n’y a aucun flou sur le périmètre, nous parlons de la ville de Lyon. Et nous suivons précisément nos émissions. Quant à la forme, Mme Laurence Crozier, il faut dépasser le vocabulaire et plutôt souligner l’appétence des acteurs locaux en ce sens. C’est une démarche en complémentarité de celle de la Métropole qui rassemble déjà 150 partenaires. »
Ce pacte sera remis à l’automne à la Commission européenne avec le plan climat 2023–2030. Lyon pourra, dès lors, prétendre au label officiel décerné aux villes lauréates du programme européen des 100 villes climatiquement neutres.
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